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Wikio - Top des blogs - Economie

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Ce blog va bientôt cesser d'exister, tout du moins de manière autonome. Le blog de l'Observatoire Société et Consommation (L'ObSoCo) prend progressivement la suite. D'ores et déjà les archives de ce blog y ont été transférées et chaque nouveau billet posté ici est également publié sur le site de l'ObSoCo. Je partagerai le blog de l'ObSoCo avec Nathalie Damery et Robert Rochefort, qui ont fondé avec moi l'Observatoire Société et Consommation, ainsi qu'avec l'ensemble des membres du Cercle de l'ObSoCo... A suivre !!

 

 

http://www.asso-lobsoco.org/le-blog-de-l-obsoco.html

 

 

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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 22:38
Une interview pour Le Monde.fr où je donne mon point de vue sur les résultats de l'enquête de 60 millions de consommateurs et le défi que la hausse des prix alimentaires lance au gouvernement. 

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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 16:28
Invité le 24 janvier 2008 par La Forge, avec 3 autres économistes, pour pratiquer une "contre expertise" du rapport Attali, j'ai pu exprimer mes réserves sur les propositions du rapport relatives à la distribution. L'intervention a été filmée...


L'invité de la Forge : Philippe MOATI (CREDOC)
envoyé par la-forge
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 08:16

J'ai écrit un article de réaction à la chronique de Eric Askenazy dans les Echos du 27 septembre, qui s'aligne sur les positions de la Commission Attali. Bien qu'accepté, Les Echos ne semble pas se décider à plubier ce papier. Tant pis...

 

Dans sa chronique du 27 septembre, Philippe Askenazy apporte son soutien au Président de la République qui souhaite redonner du pouvoir d’achat aux Français en relançant la concurrence dans la grande distribution. L’histoire doit cependant nous inciter à la plus extrême prudence : lorsqu’il a voulu intervenir sur ce secteur, l’Etat a généralement manqué sa cible et généré des effets pervers. Méfions nous donc d’une dérégulation qui pourrait provoquer des réactions non contrôlées.

Commençons par la réglementation de l’urbanisme commercial, la loi Raffarin qui, si l’on en croit Askenazy, aurait été responsable du tarissement des créations de surfaces alimentaires. Si le flux de nouveaux mètres carrés s’est effectivement réduit, c’est bien plus en raison de la saturation du potentiel de croissance que d’un cadre réglementaire qui certes a accru les coûts de transaction, mais s’est montré en réalité bien peu dissuasif, comme en témoigne la proportion des projets finalement autorisés. Ce qui est en cause est moins le cadre réglementaire que le caractère peu « contestable » du secteur : assurer la compétitivité d’un réseau implique que celui-ci atteigne d’emblée une taille importante pour bénéficier d’économies d’échelle. Eu égard à la densité du parc, l’entrée d’un nouvel acteur semble aujourd’hui impossible en dehors du rachat d’un réseau existant. La libéralisation totale des ouvertures aurait certainement pour premier effet d’attiser la soif d’expansion des groupes en place qui ont du mal à se résigner à un régime de croissance ralenti. Une sur-production de mètres carrés serait alors à craindre ; elle simulerait sans doute la concurrence mais risquerait aussi de produire des friches aux conséquences difficiles à évaluer.

Venons-en maintenant à la réforme de la loi Galland qui vise à permettre la  répercussion des marges arrière sur les prix aux consommateurs. L’amorce du démantèlement de la loi Galland (la loi Jacob-Dutreil) a affectivement permis de redonner du mordant aux politiques tarifaires des hypers et des supers et de baisser les prix des grandes marques. Le risque que comporte une accélération du processus de libéralisation des prix, avec le passage au « triple net », est qu’elle pourrait atteindre son but : déclencher une guerre des prix. Certes, elle aurait un effet direct immédiat (somme toute modeste) sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais il convient d’anticiper les effets indirects. Sur le commerce de proximité d’abord qui s’était redressé à la faveur de la loi Galland et qui aurait bien du mal à résister au creusement de l’écart de prix avec les grandes surfaces de périphérie. L’intensification de la concurrence par les prix encouragerait les distributeurs à rechercher des gains de productivité pour nourrir leur compétitivité sans laminer leur rentabilité. Or, ils disposent actuellement de technologies leur permettant d’envisager des économies substantielles : l’adoption massive du « self chekout » et du « self-scanning » (en attendant la RFID) permettrait potentiellement du supprimer plusieurs dizaines de milliers d’emplois de caissières. Aujourd’hui, les distributeurs déclarent vouloir n’avoir qu’un recours modéré et progressif à ces technologies et recycler une grande partie de la main-d’œuvre ainsi libérée dans l’amélioration du service aux clients. Le déclenchement d’une guerre des prix remettrait en cause ce scénario optimiste. On peut aussi craindre que les distributeurs resserrent encore leur pression sur les fournisseurs, lesquels pour résister à l’asphyxie seraient à leur tour condamnés à la productivité voire à la délocalisation.

La grande distribution française semble, enfin, en train de négocier un virage structurel l’amenant à adopter une logique plus servicielle,  plus adaptée aux nouveaux modes de consommation (voir les dernières réalisations de Champion, Monoprix, ou le nouvel hyper de Géant Casino). Une dérégulation incontrôlée fait courir le risque d’encourager les états-majors à renouer avec l’orthodoxie du « discount à la française » qui avait fait leur succès : des prix bas certes, mais au détriment de l’emploi.

 

Philippe Moati

Professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot, directeur de recherche au Crédoc.

 

 

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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 21:45

Le Journal L'Alsace m'a donné une nouvelle occasion d'exprimer mes réserves au sujet des recommandations de la commission Attali relatives à la libéralisation du secteur du commerce.

Lire l'interview

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 21:18

Le cadre réglementaire du secteur de la grande distribution (loi Raffarin et loi Galland-réformée) est loin d'être idéal et a généré d'importants effets pervers. Il est tout aussi vrai que ce secteur très concentré n'est sans doute pas soumis à la pression concurrentielle maximum. Pourtant, les propositions de la commission Attali me mettent mal à l'aise. Une fois de plus, ne risque-t-on pas, (sous prétexte de distribuer du pouvoir d'achat par la baisse des prix à défaut de le faire en augmentant les salaires) d'ouvrir une boîte de Pandore aux effets indirects mal anticipés ?

Premier élément de réaction, ma réponse à la question posée par Valérie Secong "plus de concurrence dopera-t-il la croissance" dans La Tribune du 18 octobre 2007, dont voici le texte :

Non : " Sur un marché déjà très équipé, cela entraînera des fermetures " (Philippe Moati)

"Concernant la loi Raffarin, si la libération peut effectivement, localement, accroître la concurrence et favoriser le déploiement de nouveaux concepts innovants, je ne suis pas sûr qu'on puisse en attendre un réel bénéfice sur l'emploi. Le territoire national est désormais bien équipé en commerces, en particulier dans l'alimentaire. Certes, la libéralisation encouragerait les groupes de distribution à satisfaire leur soif de croissance par l'ouverture de nouveaux magasins. Mais si le volume du marché ne suit pas, ces ouvertures entraîneront des fermetures en nombre croissant. Et si les nouveaux venus s'imposent sur la base de prix bas, ils afficheront une intensité en emplois plus faible que les enseignes en place. Enfin, il n'est pas sûr que l'effet sur la concurrence soit massif car seule l'entrée de nouveaux acteurs peut déstabiliser l'oligopole actuel. Or, étant donné l'importance des économies d'échelle, un nouvel acteur est contraint d'entrer d'emblée avec un réseau de taille significative, ce qui paraît peu réaliste en raison de la densité commerciale déjà atteinte. Je suis plus inquiet des conséquences indirectes de la libération des prix si la loi Galland devait être supprimée. Cela déclencherait certainement une guerre des prix. Pour renforcer leur compétitivité, tout en ménageant leurs marges, les distributeurs renforceraient encore leurs pressions sur les fournisseurs. Ils chercheraient à réaliser des gains de productivité. Les nouvelles technologies d'automatisation de l'encaissement leur offrent une formidable opportunité. Ainsi, pour un hypothétique gain de pouvoir d'achat, le prix à payer pourrait être la destruction de plusieurs dizaines de milliers de postes de caissières."

A suivre, mon "point de vue" à paraître dans la rubrique "Idées" des Echos...

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 09:36

Cela faisait bien longtemps (depuis le magasin Carrefour de Melun Sénart à la fin des années 90 ?) que le concept hypermarché n'avait pas fait l'objet de tentatives d'innovation significatives. Il est vrai que la vague de panique entraînée au cours de la première moitié des années 2000 par la perte de terrain des hypers face à la forte progression du hard-discount avait plutôt eu pour effet d'amener les distributeurs à renouer avec l'orthodoxie : mettre la pédale douce sur l'innovation et restaurer la compétitivité-prix, tant au niveau des étiquettes qu'à celui de l'image-prix renvoyée par l'aménagement du point de vente. Ceci au détriment de l'approfondissement de la réflexion sur les moyens d'adapter ces paquebots du commerce aux nouveaux comportements de consommation et d'accroître la différenciation entre les enseignes, le meilleur rempart contre une concurrence frontale par les prix destructrice de rentabilité.

Signe que, sans doute, la grande distribution est en train d'amorcer un virage (ou, plutôt, de renouer avec une dynamique amorcée dans les années 90), le groupe Casino reprend l'initiative de l'innovation dans le format hyper avant l'inauguration d'un nouveau concept à Clermont Ferrand. Le groupe réalise en fait ici la synthèse d'un certain nombre d'expérimentations menées ici et là depuis deux ans dans différents magasins de son réseau. L'effort d'innovation se concentre sur les deux univers de consommation les plus stratégiques pour la périnnisation de la croissance et de la rentabilité : le non-alimentaire et les produits frais. Le renouvellement de l'approche du non alimentaire est particulièrement sensible dans les univers de la maison, de la culture ou encore de l'habillement. Les codes couleurs, le mobilier, la "théâtralisation" des produits... concourrent à créer une identité forte pour chacun de ces univers de consommation et participe d'une tendance à la "départementalisation" de l'hyper. Le traitement des produits frais reprend un certain nombre d'idées expérimentées dans le concept Le marché de Casino. L'approche se veut qualitative : le choix est important, les fruits et légumes sont présentés sur table, les produits fragiles sont brumisés et - réponse à la demande de rassurance et à la quête de sens - on retrouve une signalétique mettant en avant l'identification des producteurs. Une gamme étendue de produits de snaking est mise en valeur sous le label L'instant express. Le magasin est spatieux, confortable, la décoration soignée, la signalitique repensée, la circulation plus respectueuse de la diversité des motifs de fréquentation (trois entrées). Conscients du risque de véhiculer une image-prix pénalisante, les promoteurs du nouveaux concepts ont multiplié les "stops-rayons" affichant la promesse du remboursement de 10 fois la différence pour les clients qui trouveraient moins chers ailleurs...

On demeure certes dans une logique l'innovation plus incrémentale que radicale. Les premières semaines d'exploitation semblent témoigner d'une forte attractivité du nouveau concept. Si le succès se confirme, ce Géant nouvelle formule pourrait marquer le point de départ d'une nouvelle orientation de la dynamique concurrentielle au sein du secteur. La mobilisation de l'énergie innovatrice de l'ensemble des acteurs pourrait alors conduire à une révision plus profonde des fondamentaux du concept hyper, avec à la clé, peut-être, une chance de remettre cet archétype de la distribution de masse davantage en phase avec les fondamentaux de la consommation d'aujourd'hui.

Pour une visite virtuelle du magasin, je vous recommande vivement de visualiser la vidéo proposée par Oliver Dauvers sur son excellent site consacré à l'actualité de la distribution et de la grande conssommation, en cliquant ici...

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 19:04

Philippe Moati, Jamy Libouton, Laurent Pouquet

Cahier de Recherche du Crédoc, n° 207, Novembre 2004.

 

Résumé : Ce rapport analyse les évolutions intervenues dans la géographie du commerce au cours de la période 1990-2002 à partir des statistiques d'emploi salarié de l'Unédic au niveau des établissements et par commune. L'analyse de l'évolution de la géographie du commerce commence par une approche macro-géographique qui s'intéresse en particulier à la polarisation régionale de l'appareil commercial au niveau des aires urbaines. Nous nous intéressons ensuite aux évolutions intervenues à des échelles spatiales plus fines, en particulière à l'évolution de la structure spatiale du commerce à l'intérieur des aires urbaines. Une tendance générale à la déconcentration de l'appareil commerciale est observée.

 

Télécharger le rapport

Télécharger le "4 pages"

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 20:36

 

Libérées de la contrainte imposée par la loi Galland, les enseignes de la grande distribution jouent le surenchère en matière de politiques promotionnelles sur les produits de grande marque. Un produit acheté, le second à moitié prix ou carrément offert... Les consommateurs ont de bonnes raisons de s'interroger sur la notion de "juste prix" ! La leçon de la première moitié des années 2000 ne semble décidemment pas avoir été retenue. A force de jeter le trouble sur le vrai prix des choses, les distributeurs contribuent au trouble que ressentent les consommateurs vis-à-vis de pratiques marketing qui bouleversent leurs repères, qui assurent la promotion d'une culture de "l'achat malin", créatrice de défiance, et qui a ouvert un boulevard au hard-discount.

Si la restauration de la compétitivité-prix des enseignes "traditionnelles" après les dérives qui ont accompagné l'application de la loi Galland est effectivement un impératif, les enseignes seraient bien avisées de voir un peu plus loin que la maximisation du chiffre d'affaires en vue du prochain rapport d'activité trimistriel. Et de méditer l'insistance que met une certaine candidate aux prochaines élections présidentielles sur la notion de "juste". Un discours fondé sur la responsabilité et la justice est sans doute, à long terme, un axe de différenciation et de fidélisation bien plus innovant, et créateur de valeur pour les enseignes et leurs clients...

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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 09:30

 

 

Pour tenter de dépasser les limites de modèles de la distribution de masse et de répondre à l'hypersegmentation des attentes des consommateurs, un certain nombre de grandes enseignes généralistes (au sens de servant le coeur de marché) expérimentent la stratégie du "couteau suisse". Il s'agit de faire en sorte que, en dépit de l'unité d'enseigne et de lieu, différentes catégories de consommateurs, aux attentes très différentes, puissent trouver au sein du point de vente une offre pertinente. Un pas important dans cette direction a été réalisé par Auchan avec la création du concept "Self-discount", qui consiste à installer au coeur de l'hyper un espace présentant une offre de produits premiers prix afin de tenter de séduire la clientèle du hard-discount.

Cette affiche de Leroy Merlin fait la promotion d'une stratégie tarifaire déjà présente dans les magasins depuis plusieurs mois. Trois codes de prix, associés à une signalitique particulière, ont été établis. Ils correspondent peu ou prou à trois niveaux de gamme. L'enseigne de bricolage s'efforce ainsi de segmenter, classiquement, sur la base de la propension à payer. La déploiement de la stratégie du couteau suisse chez Leroy Merlin s'incarne également, dans la nouvelle version du magasin lancée il y a deux ou trois ans, dans un aménagement du point de vente permettant de traiter de façon spécifique (et de tenir séparées...) au moins deux types de clientèles aux profils et attentes hautement différenciées : la clientèle "déco" (hautement féminine) et la clientèle des bricoleurs avertis, voire des artisans, plus autonomes dans leurs choix et abordant cet univers de consommation sous un angle très technique.

La grande question est de savoir si la stratégie du couteau suisse suffira à contenir la menace que constitue, pour les enseignes généralistes, la prolifération des concepts plus spécialisés, qui en ciblant plus précisément telle ou telle catégories de clientèles sont en mesure de présenter une offre plus cohérente et plus pertinente par rapport à la spécificité des attentes de la cible.

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 21:41
Cahier de recherche du Crédoc, n°223, octobre 2006, 71 pages.
Résumé : Cette recherche procède au recensement et à la caractérisation des nouveaux concepts commerciaux lancé en 2005 et au cours du premier semestre 2006. Au total, 147 nouveaux concepts ont été recensés (92 nouvelles enseignes et 55 nouvelles versions d’enseignes existantes). Une tendance à l’essoufflement de l’activité de création de nouveaux concepts est observée. Si cet ensemble comporte peu d’innovations importantes, il s’inscrit globalement dans les tendances de fond qui travaillent le secteur du commerce depuis une quinzaine d’années, notamment, une « orientation-client » de plus en plus marquée et l’affirmation du règne de la marque enseigne portée par la pénétration croissante du commerce par les industriels.
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