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Ce blog va bientôt cesser d'exister, tout du moins de manière autonome. Le blog de l'Observatoire Société et Consommation (L'ObSoCo) prend progressivement la suite. D'ores et déjà les archives de ce blog y ont été transférées et chaque nouveau billet posté ici est également publié sur le site de l'ObSoCo. Je partagerai le blog de l'ObSoCo avec Nathalie Damery et Robert Rochefort, qui ont fondé avec moi l'Observatoire Société et Consommation, ainsi qu'avec l'ensemble des membres du Cercle de l'ObSoCo... A suivre !!

 

 

http://www.asso-lobsoco.org/le-blog-de-l-obsoco.html

 

 

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 22:19

Alors que les derniers chiffres publiés révèlent une nouvelle chute du marché automobile et que le gouvernement évoque la possibilité d'augmenter la fiscalité sur le gazole, je suis tombé par hasard sur des statistiques publiées par l'INSEE en novembre 2012 sur les modes de transport pour se rendre au travail. Le tableau (voir le tableau), bâti à partir des données du recensement, compare les données pour 2009 avec celles de 1999. A l'échelle de la France métropolitaine, on fait un constat qui devrait réjouire les écologistes : la part des actifs qui utilisent la voiture pour se rendre à leur travail recule de 71,3 % en 1999 à 69,6 % Recul modeste, certes, mais qui induit l'idée de l'amorce d'une évolution des pratiques de mobilité (confirmée à l'échelle de l'ensemble des déplacements par le recul du kilométrage parcouru par les automobilistes).

 

Mais les données agrégées sont trompeuses... L'observation des résultats par région aboutit à un tout autre constat.Le recul observé à l'échelle national est quasi-intégralement imputable à l'Ile-de-France. Alors que les Franciliens n'étaient dékà que 51,6 % à utliser leur voiture pour se rendre au travail, cette part est tombée à 42,1 % en 2009. Lorsque l'on connait les conditions de circulation et de stationnement en région parisienne, on ne s'étonne guère que la voiture soit de plus en plus délaissée pour les transports en commun (utilisés par 42,2 % des Franciliens (33,8 % en 1999)) et pour les "autres moyens" (on pense évidemment aux deux roues, motorisés ou non) dont le taux d'usage est lui aussi en croissance.

 

Une poignée de régions (celle qui acceuillent les plus grandes villes de province) connaissent elles-aussi un recul de l'usage de l'automobile, mais de façon beaucoup moins prononcée. Par exemple, la part des utilisateurs de l'automobile est passée de 74,8 % à 71,9 % en Provence-Alpes-Côte d'Azur et de 76,4 % à 73, 8 % en Rhôme-Alpes.

 

Dans 18 régions sur 22, la proportion d'actifs utilisant leur voiture pour se rendre au travail est en augmentation ! Et parfois, très sensiblement. La palme revient à la Basse Normandie, où cette proportion est passée de 75,4% à 79,1 % en 10 ans.

 

Alors que l'étalement urbain se poursuit, que l'étaliement des emplois rejoint l'étalement résidentiel, l'immense majorité des actifs se trouvent de fait prisionnier de l'automobile. Si l'objectif de réduire l'empreinte écologique de la mobilité est louable, il convient cependant de ne pas faire porter de manière excessive la charge de cet objectit sur le pouvoir d'achat et/ou la qualité de la vie quotidienne d'actifs qui ont déjà bien d'autres problèmes à gérer. Cela pour rappeler au gouvernement que, parallèlement aux politiques économiques et aux actions en faveur du développement durable, il doit rester de l'espace pour une politique des conditions de vie. 

 

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commentaires

P
J'apprécie votre blog, n'hésitez pas a visiter le mien.<br /> Cordialement
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