J'ai eu le plaisir au cours des derniers mois de participer à deux initiatives éditoriales originales visant à donner d'autres clés de lecture de la crise que celles que l'on trouve courramment, qui sont généralement étroitement centrées sur les seuls mécanismes financiers. Dans ces deux publications, je livre une analyse de ce que pourrait être le modèle de consommation associé à une économie des effets utiles...
1) Vers un autre monde économique, Editions Descartes et Cie, septembre 2009
Lien vers Amazon.fr
Télécharger ma contribution
Extrait de la 4ème de couverture : "La crise n'est ni simplement financière ni classiquement cyclique. Elle traduit un déboitage de l'économie et de la société. TOut bouge en même temps : la valeur des biens et des actifs, les limites des entreprises et des réseaux, les frontières de l'intime et du collectif. Quelle lumière peut surgir d'un tel maelström ?
Avec des contrbitutions de Catherine Blondel, François Fourquet, Philippe Frémeaux, Marc Guillaume, Michel Henochsberg, Philippe Lemoine, moi-même, Yann Moulier Boutang, Fançois Rachline, Antoine Rebiscoul, Didier Toussaint, Michel Volle, Robert Zarader.
2) Dossier "Clés pour la crsie" dans Les Temps Modernes, n° 655, septembre-octobre 2009
Voici ce qu'en dit La Tribune :
La prestigieuse revue « Les Temps modernes » se penche aussi sur la crise financière et économique, celle qui ne ressemble pas aux autres et que certains voudraient déjà oublier. Et pourtant, cette crise a au moins une vertu : celle d'avoir suscité enfin de vrais débats sur la nature et les limites de notre modèle économique, des réflexions sur l'« homo economicus », des interrogations même chez les plus convaincus et surtout, comme le souligne la revue, la volonté de ne pas en rester à une vision purement économiste de l'économie. Huit auteurs, dont François Rachline, Robert Zarader ou Philippe Moati, nous livrent leurs clés d'analyse pour tenter de comprendre les ressorts d'une crise qui laissera des traces.
Lien vers Amazon.fr
Télécharger ma contribution
Dans ces deux publications, je m'efforce d'analyser le rôle de la consommation dans la crise et surtout d'envisager quel pourrait être le nouveau modèle de consommation qui permettrait de dépasser celui hérité du capitalisme industriel, aujourd'hui à bout de souffle sur le plan économique et insoutenable sur le plan environnemental. J'y livre une réflexion sur ce que pourrait être une "économie des effets utiles", c'est-à-dire une économie qui se décentrerait du produit (pris essentiellement comme vecteur de la valeur d'échange) vers l'usage, l'expérience, les effets utiles pour les clients et, plus généralement, pour la société. Je m'efforce de montrer en quoi nous pourrions avoir ici un modèle de consommation permettant de concilier les impératifs de croissance et de rentabilité des entreprises, les attentes des consommateurs de consommer plus et mieux, et le respect de l'impératif écologique. Des forces sont d'ores et déjà à l'oeuvre dans l'économie et la société qui poussent dans cette direction. La crise est susceptibles de les renforcer. Cependant, afin d'accélérer le mouvement et de s'assurer que ce nouveau modèle de consommation revèle toutes ces vertus potentielles sur le plan environnemental, un important travail d'ingénierie institutionnelle doit être entrepris. Je continue de réflechir ces questions et vous livevrerai prochainement davantage d'éléments autour de cette problématique.